Psykoland

Une fois n'est pas coutume nous allons revenir le temps d'un test du côté de la Wii afin de décortiquer le sauvage Madworld.
On prend sa wiimote et son nunchuk et on me suit dans c'est univers sombre et violent...

La Wii nous révèle une nouvelle facette

En effet, sur Wii on ne trouve pas que du fitness, des univers à la télétubbies et des entrainements cérébraux. Même si tout ces jeux "casual" sont légion sur la console de Nintendo parfois il arrive qu'un jeu plus trash voit le jour.
C'est le cas de Madworld qui nous vient tout droit dans l'ancien concurrent direct de la firme du plombier, à savoir Sega. Maintenant les ennemis ont changé et Sega développe pour tout le monde avec plus ou moins de succès.
Avec son univers sombre et violent Madworld a tout de suite attiré l'attention des gamers qui, comme moi, commençait à croire que la console de Nintendo avait plus d'intérêt en cale meuble qu'en console de jeu.
Une fois dépoussiérée pour l'occasion j'ai donc enfourné la galette dans le lecteur afin de me faire une idée de ce jeu.

Une ambiance à la Sin city

Dès le début on voit que c'est noir... Très noir... En fait le jeu est en noir et blanc mais un noir et blanc stylisé avec des onomatopées écrite qui illustrent des bruitages. En fait cette ambiance à mi-chemin entre la BD et l'animation n'est pas sans rappeler le film Sin city dont on retrouve ici une esthétique très proche ce qui est un sacré compliment.
Seule couleur qui ressortira de cette ambiance "noire", le rouge ! Le rouge du sang de vos ennemis que vous allez faire couler à flot en effectuant un carnage des plus sanglant et en ne lésinant pas sur l'art et la manière de trucider un adversaire.
Car oui, le jeu est violent et le 18 ans et plus figurant sur la jaquette n'est pas là pour faire décoration, ici on tranche, on coupe, en empale, on brûle, ... J'en passe et des meilleures.
Jack le "héros" de l'histoire ne fera pas dans la dentelle et ce n'est pas la tronçonneuse qu'il a sur son avant bras (clin d'oeil à Ash des Evil Dead ?) qui nous dira le contraire.

Y'a une histoire au fait ?

Oui et non, en fait l'histoire est avant toute chose un prétexte au massacre et bien que l'on soit surpris par l'évolution de cette dernière elle n'est pas non plus d'un haut niveau intellectuel... Mais le jeu ne l'est pas plus donc on ne peut pas dire que ce soit trop grave.
Pour résumé sans spoiler quoi que ce soit disons que l'histoire prend place dans un futur assez glauque dans lequel le death watch est un divertissement de choix dans lequel les candidats doivent s'entretuer pour gagner. C'est dans ce contexte que l'on prend le contrôle de Jack nouveau participant à l'émission prêt à en découdre, mais ne cache-t-il pas une autre intention ?
Comme vous le voyez ça n'est pas super recherché, un croisement entre un univers à la Sin city dans lequel on a mis un peu de Running man.
Pourtant même si l'histoire ne vole pas haut, le jeu s'en sort plutôt bien car il ne mise pas vraiment sur la réflexion et puis quelques surprises permettent d'éviter la monotonie...

Moi voit, moi tue !

C'est de la réplique, n'est ce pas ? Et bien elle colle parfaitement au jeu, ici on ne se pose pas de question et on avance pour faire du massacre à la chaine.
Si Wolverine tentait d'instaurer de l'expérience, une histoire, des énigmes dans le genre du beat 'em all, Madworld s'évite ce genre de processus trop cérébral et se contente de vous proposer une arène de "jeu" remplie de méchant à massacrer.
Le but est d'atteindre un score (qui évoluera vite suivant votre manière de tuer) qui vous mènera aux mini-jeux et finalement au boss du niveau.
Les mini-jeux se basent souvent sur le massacre original des ennemis (tuer un max en un minimum de temps suivant la manière décrite) ce qui passe du jeu de fléchettes humaines au réacteur géant en passant par le pressoir à ennemis.
Tout dans la finesse donc, mais ces jeux font figure de moment de détente car les massacres c'est bien mais sur la longueur cela a tendance à être un peu redondant.
Les boss tirent leur épingle du jeu avec une approche à trouver pour les vaincre et, clou du spectacle, une fois vaincu vous achèverez le boss avec ses propres armes... Un petit régal gore pour les yeux.

Commentaires pas top

Le jeu est bien rythmé par des musiques sympa, de même les cutscenes en V.O.S.T. sont de bonnes factures.
Par contre durant le jeu on a droit à des commentaires (style commentaires sportifs) en français. Si l'initiative est sympa on se demande pourquoi tout le jeu n'a pas été doublé ou encore pourquoi ne pas avoir conservé la V.O. pour les commentaires.
Si les acteurs sont des "voix" connues du doublage, le texte ne vole malheureusement pas toujours très haut et si certains commentaires sont amusant (sans être très fin) d'autres tombent à plat ce qui est bien dommage.
Quoi qu'il en soit on se concentrera plus sur le massacre que sur les commentaires des deux zigotos.

Un peu de gameplay

Je le disais plus haut, le jeu nécessite wiimote et nunchuk pour être pris en main. Ensuite le jeu est très simple à comprendre au travers d'un tutoriel clair qui vous explique les bases, ensuite les mouvements à effectuer avec votre wiimote (ou nunchuk voire les deux) sont toujours mis à l'écran le moment venu.
Rien de compliqué donc à l'image du jeu qui se terminera au terme de 6 à 8 heures tout au plus, la rejouabilité du jeu (même en mode difficile) n'est pas spécialement de mise puisque l'on connait déjà tout.
Le mode multi n'a de multi que le nom car on parlera plus ici d'un mode 2 joueurs dans lequel 2 joueurs se massacreront sur la même console. Pas de quoi s'extasier et un mode massacre en ligne aurait été plus intéressant. On passera donc à autre chose très rapidement.
Reste que Madworld est donc un bon défouloir pour les gamers qui ont une Wii malgré une durée de vie très faible et une certaine répétition de l'action. Cependant à choisir je lui préfère un Wolverine qui, même si il n'est pas plus long, propose un peu plus d'innovation pour ce style de jeu.

Vidéo test

On termine sur le vidéo test du site jeuxActu.com toujours là pour compléter mon avis écrit !