Psykoland

Après une preview lors de la sortie de la démo voici donc enfin venu le moment de parler du nouveau volet de la saga de Capcom...
L'heure du verdict a sonné...

Le retour de Chris Redfield

On pourra dire qu'on l'aura attendu ce jeu, après Leon S. Kennedy c'est au tour de Chris Redfield de revenir au premier plan et pour l'occasion il a subit un petit lifting au niveau des pixels rendant le personnage plus beau que lors de sa dernière aventure (quoi qu'il était déjà pas mal dans le remake de Resident evil).
Sans trop dévoiler l'histoire voilà ce que je peux vous dire, Chris fait désormais parti du B.S.A.A. une unité chargée de lutter contre la criminalité impliquant des armes biologiques. Il est envoyé en Afrique pour enquêter sur un deal suspect mais est-ce la seule raison qui pousse Chris à mener cette enquête ?
Umbrella n'est plus de la partie mais c'était déjà le cas dans le jeu précédent et même sans Umbrella la menace biologique n'est pas morte et continue de faire des ravages.

C'est parti pour un safari sanglant

Inutile d'y aller par 4 chemins les vidéos et autres infos le montre clairement, ce jeu reprend la base mise en place par Resident evil 4 éloignant de plus en plus le survival horror de son origine pour devenir un jeu d'action pur jus.
Encore une fois je ne prendrai pas de détour, Resident evil perd définitivement son âme avec ce volet puisque la brousse africaine rend le jeu beaucoup moins effrayant... En fait hormis certains passages plutôt bien vu on se rend compte que le jeu ne fait plus peur du tout et se contente de booster notre adrénaline à grand renfort de populace déchainée.
N'en déduisez pas que ce nouveau Resident evil est un mauvais jeu... Pour reprendre une phrase que j'ai entendu et qui résume bien la situation, c'est un très bon jeu d'action mais un très mauvais Resident evil.

Afrique, terre de danger

Et encore je modère le propos car très bon jeu d'action est un peu fort, je dirais même "peu mieux faire" puisque lorsque l'on regarde l'ensemble on retrouve toujours des choses à redire sur tel ou tel point.
Le bestiaire tout d'abord, il ne varie pas beaucoup puisque l'on retrouve la population avide de sang, l'homme à la tronçonneuse et même quelques boss relooké mais tout de même très similaire à R.E. 4.
Vous trouverez quand même des monstres inédits (c'est le minimum) et même si les ennemis de bases sont peu recherché ils compensent par un nombre impressionnant donnant tout son sens au terme marée humaine... A la fin ils utiliseront même des armes à feu ! Vous allez souffrir...
Mais pour vous aider vous ne serez pas seul puisque Sheva sera votre partenaire durant toute l'aventure.

La belle (Sheva) et la bête (Chris)

Le principe du tandem semble revenir à la mode puisqu'après Prince of Persia c'est au tour de Resident evil 5 de nous coller une partenaire de jeu dans les pattes. Si je commençais à penser que le principe du personnage boulet s'estompait je le redécouvre ici dans toute sa splendeur.
Sheva vous aidera ça je ne le nierai pas mais éviter d'activer les blessures des tirs amis car Sheva ne semble pas savoir viser et dans les situations que l'on a à affronter il vaut mieux ne pas se soucier des tirs amis... Ensuite elle a la sale habitude de prendre les objets qu'elle veut mais pas forcément ceux dont elle a besoin (chercher l'erreur)... Bref parfois on a l'impression que l'IA du personnage n'est pas toujours à niveau, prenant parfois de bonnes décisions mais parfois attendant sagement qu'on lui dise quoi faire...
Et puis quand elle se prend trop de coup il faut la sauver sous peine de game over... Heureusement elle vous aide aussi dans les phases critiques... Et encore elle m'a déjà laissé crever comme une merde alors que j'étais en sale posture...
Le boulet dans tout sa splendeur je vous dis.

Chris, je crois que tu as un balai dans le c..

Arrive ensuite la maniabilité qui reste trop rigide pour le tournant 100% action de la série, Chris subit de plein fouet le coup de jeune opéré par des titres comme Dead space. C'est tout de même incroyable que le personnage ne peut pas bouger tout en tenant en joue avec son flingue... Une posture qui sauve la mise dans les situations délicates mais complètement absente ici puisque Chris doit être immobile pour viser... Et ce ne sont pas les 4 types de configuration du pad qui y changeront quoi que ce soit.
De même quand les ennemis commencent à tirer sur vous les phases à couvert ne sont pas super et là encore la concurrence fait mieux à ce niveau.
La maniabilité Resident evil n'a jamais été connue pour sa souplesse mais cette fois elle aurait dû faire un effort surtout vis à vis de la concurrence.
Sinon en terme de réalisation c'est magnifique avec des effets de lumière somptueux et niveau sonore on en prend pleins les oreilles. Le doublage anglais reste de mise et est toujours de très bonne qualité.
Dans le registre de la simplification les checkpoints remplacent les machines à écrire (ouf), l'inventaire devient plus simple (un objet = une case), on peut réorganiser ce dernier et accéder à la boutique entre chaque niveaux ou après un game over.
Toujours de la partie les améliorations d'armes rendront ces dernières plus puissantes à défaut d'avoir des armes vraiment novatrice puisque l'on retrouve toujours pistolets, fusil à pompe et autres magnum. Seul la matraque électrique innove un peu l'arsenal et se révèle bien utile parfois.

La qualité monte, la durée de vie baisse

Si d'un point de vue technique il n'y a rien à redire il faut admettre que le soleil d'Afrique à fait fondre la durée de vie... On se souvient de plus d'une vingtaine d'heure pour le précédent volet et bien ici comptez une quinzaine d'heure pour l'aventure de base les chapitres fileront en effet assez rapidement.
Reste l'histoire qui brille sans vraiment être éclatante, sans trop en dire on voit qu'il y a un peu de redite... Umbrella n'est plus mais est remplacée par une autre firme pas plus gentille.
Wesker revient aussi mais son rôle est très faible (en durée de présence) et qui plus est ses interventions (très Matrix) sont un peu abusée, son intervention dans Code Veronica étant plus crédible à mon sens. Ses motivations sont également un peu plus basique à mon sens et cette confrontation tant attendue aurait méritée un peu mieux.
Heureusement il nous reste encore des modes à explorer.

Sheva online

Le mode coopération est à mon sens une bonne abstraction de l'IA de Sheva, en effet vous pourrez jouer avec un autre joueur humain durant la partie pour vous battre contre les monstres en tout genre.
Sur la même console l'écran splitté rend l'action très difficile à jouer, on préfèrera donc le mode online qui permettra de jouer l'aventure en coop mais sur un écran complet.
Finir l'aventure une fois permettra aussi de débloquer des bonus et autre mini-jeu (le mode mercenaire est plus sympa ici que dans R.E. 4) ce qui rallongera un peu la durée de vie, et si vous voulez rejouer l'aventure en coopération cela donne encore un intérêt supplémentaire de recommencer.

Un bilan mitigé

L'attente était-elle trop grande ? Peut-être en tout cas si Resident evil 5 ne déçoit pas techniquement il déçoit un peu plus sur le reste.
Cela reste un très bon jeu d'action mais la flamme du survival ne semble plus habiter le titre de Capcom au grand désarroi des fans qui se contenteront des quelques révélations offert par le jeu.
Une chose est sûre, le final promet des changements dans l'avenir de la série... De quel ordre ? Il faudra voir ce que Capcom nous réservera pour la suite, une suite qui n'est pas prévue avant 8 ans aux dires de l'éditeur.
Nous aurons donc le temps de voir venir mais avec un temps aussi long (qui sera sûrement raccourci) espérons que l'éditeur propose un nouveau tournant dans la saga car un sixième volet de cette trempe ferait certainement réchauffé ce qui est déjà un peu le cas ici.

Vidéo test

Et pour finir la petite vidéo du site jeuxactu va ponctuer mon test de Resident Evil 5.