mar 23 oct 2007

Cinéma

99F : L'avis !

23 10 2007

Jamais autant adaptation de best-seller n'avait autant été attendu, Jan Kounen aux commandes, Dujardin dans le rôle principal... Un mélange qui peut soit être très bon ou très mauvais...
Deux extrêmes des deux côtés de la caméra mais un seul résultat au final... Qui va l'emporter ?

On débute par le résumé du film :
Octave est le maître du monde : il exerce la profession de rédacteur publicitaire. Il décide aujourd'hui ce que vous allez vouloir demain. Pour lui, "l'homme est un produit comme les autres". Octave travaille pour la plus grosse agence de pub du monde : Ross & Witchcraft, surnommée "La Ross". Il est couvert d'argent, de filles et de cocaïne. Pourtant, il doute.
Deux événements vont bouleverser le cours de la vie d'Octave. Son histoire d'amour avec Sophie, la plus belle employée de l'agence, et une réunion chez Madone pour vendre un film de pub à ce géant du produit laitier. Le doué Octave déjante alors et décide de se rebeller contre le système qui l'a créé, en sabotant sa plus grande campagne.
De Paris, où négocient les patrons d'agences, à Miami, où l'on tourne un spot sous antidépresseurs, de Saint-Germain-des-Prés à une île perdue d'Amérique Centrale, Octave parviendra-t-il à échapper à sa prison dorée ?

Adapter le best seller de Frédéric Beigbeder était un pari fou, un pari risqué que seul un fou pouvait relevé et ça tombe bien puisque c'est Jan Kounen qui s'est chargé de faire ce film.
Pour interprété Octave, rien de moins que Jean Dujardin... Un Dujardin loin de ses pitreries habituelles et qui au fil de ses choix cinématographique me font penser qu'il a encore beaucoup à apporter au cinéma.
Viens ensuite le film, un délire visuel du début à la fin, ce que j'ai tendence d'appeler un Objet Filmique Non Identifié (un O.F.N.I. quoi).

C'est toujours ce genre de film qui me pousse à me rendre dans les salles car ils ne suivent aucune convention et surprennent le spectateur à chaques instants. 99 Francs est de ce style de film, son côté dérangeant, cynique et réaliste en fait un moment unique de cinéma.
Loin des conventions du cinéma traditionnel, le film n'hésite pas à faire dans le trash (la drogue est souvent présente) et plutôt que de sombrer dans des excès que l'on pourrait trouver gore le réalisateur préfère nous gratifier d'un amusant délire que les Happy Tree Friends ne renieraient certainement pas.
Pourtant alors que l'on pensait finir sur une note glauque, le film surprend à nouveau d'une manière que je ne dévoilerais pas pour ne pas gâcher la surprise... Un peu dans le style "quand y en a plus y'en a encore" (ceux qui l'on vu me comprendrons).

Et pourtant derrière ce délire de tout les instants, le message que l'on veut nous faire passer n'est pas totalement faux et il y a une part de vérité dans cet ensemble même si la frontière n'est pas toujours bien distincte.
Ce message pourrait être qu'il était une époque dans laquelle la pub était une chose intéressante et agréable à regarder alors que maintenant on etouffe la créativité le but premier étant de faire du profit.
Un message on ne peut plus vrai qui rammène à la dure réalité de la vie, de même que cette petite phrase finale qui nous indique qu'avec 1/5ème du budget mondial par an investi dans la pub on pourrait en finir avec la faim dans le monde... Tout cela donne à réfléchir, non ?

C'est donc un film atypique mais diablement plus engagé qu'il n'y parait que nous sert Jan Kounen qui n'a rien perdu de son talent de réalisateur. Un film qui pourra certes déranger avec son univers crû sur beaucoup de niveau, mais qui délivre un message aussi.
On aime ou on aime pas mais on ne peut pas être indifférent, cette phrase résume à elle seule ce qu'est ce film. Pour ma part j'ai aimé et je le recommande vivement car des expériences comme ça on en a peu au cinéma ces derniers temps.